dimanche 21 novembre 2010

L'homme aux colts d'or (1959)


L'HOMME AUX COLTS D'OR (Warlock)
Réalisateur : Edward Dmytryk
Scénario : Robert Alan Arthur
Avec : Henry Fonda, Anthony Quinn, Richard Widmark, Dorothy Malone

Sous la conduite d'un riche propriétaire terrien, une bande de dangereux hors-la-loi met à feu et à sang la petite ville de Warlock. Terrorisés, mais désireux d'en finir, les habitants se réunissent en comité et décident d'engager un tueur professionnel de réputation, Clay Blaisdell, surnommé "l'homme aux colts d'or". Il arrive en ville avec son fidèle compagnon, Tom Morgan.

Originalité : 8/10
Scénario : 8/10
Musique : 7/10
Interprétation : 8/10
Mise en scène : 8/10
>> Note globale : 7.8/10

Un western original, sur beaucoup de points. Peu de bagarres, de duels, pas de chevauchée, pas de grands espaces, mais une petite ville minière où tout se joue. Tout est beaucoup plus psychologique, lent. Les regards et les pensées des personnages plutôt que leurs flingues et leurs points annoncent les westerns de Sergio Leone, étirés à l'extrême jusqu'à l'abus. Ainsi, le règlement de comptes final n'est pas un concours de gâchette, mais un affrontement entre plusieurs visions des choses. C'est forcément plus fort, plus intense, surtout quand c'est servit par des pointures. Outre Henry Fonda, impeccable de calme et de charisme dans son personnage de légende vivante, c'est bel et bien Anthony Quinn qui retient notre attention, tout en retenue et en classe, constamment sur le fil, imprévisible et incalculable (en cela, le rôle s'oppose parfaitement à celui qu'il campait avec autant de talent dans Le monde lui appartient). Richard Widmark lui aussi est en retenue, mais cela ne lui va pas, son personnage manque d'épaisseur, et n'est pas très bien écrit (sa soudaine envie de justice n'est pas crédible).

Plusieurs séquences restent très marquantes, de la "présentation" de Henry Fonda au propriétaire terrien, avec Anthony Quinn au canon scié, jusqu'à l'épilogue inattendu, en passant par le lynchage violent de Richard Widmark par ses anciens amis. Edward Dmytryk surprend, cherche des plans nouveaux (dans les combats singuliers notamment) et parvient à réaliser un western de transition, entre le classique et le spaghetti. Ce n'est pas rien ...

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